Un film ...
J’ai regardé Le Mans 66 un soir chez moi, sans trop savoir à quoi m’attendre. Et franchement, j’ai adoré. Le film te prend dès le début avec son ambiance et son rythme. J’ai directement accroché aux personnages, surtout Ken Miles. Il est brut, il dit ce qu’il pense, mais il est passionné, et ça se sent. Tout le long, j’ai eu l’impression d’être dans la voiture avec lui. On ressent vraiment la vitesse, la tension, la chaleur. Le film fait vibrer. Même si t’aimes pas spécialement les voitures, c’est pas grave, t’es dedans. C’est une histoire humaine avant tout. Une vraie claque.

... mais avant tout ...
Y’a une scène qui m’a vraiment marqué : celle où Ken Miles conduit sur le circuit d’essai. Il est seul dans sa voiture, il pousse la machine à fond, et on le voit totalement concentré. Le son du moteur, les plans sur son visage, la caméra qui suit la voiture… c’est intense. T’as l’impression que le temps s’arrête. J’ai trouvé ça super fort. Pas besoin de dialogues, juste l’image et le son suffisent. On comprend tout ce qu’il ressent. C’est là que tu vois que le film est bien fait. Il montre, il n’explique pas. Et ça marche à fond. C’est simple, mais puissant.
... une aventure !
J’ai bien aimé la relation entre Shelby et Ken. Ils sont très différents, mais ils se comprennent sans trop parler. Le film montre bien leur amitié, leurs galères avec Ford, leurs engueulades aussi. C’est pas une histoire lisse. Y’a du vrai dedans. Tu vois que les mecs se battent pour leur passion, même si on leur met des bâtons dans les roues. Et puis l’histoire en elle-même est prenante. Je connaissais rien à cette époque, mais maintenant j’ai envie de tout savoir. J’aime les films qui te donnent envie de creuser un sujet après.
« Il y a un moment, quand on atteint les 7000 tours minute où tout s’efface… la machine est comme en apesanteur, elle disparaît… il ne reste plus qu’un corps qui se déplace à travers l’espace et le temps. A 7000 tours minute, c’est là que ça se passe et que la question se pose… la seule question qui compte… qui est-on? » – Ken Miles
En tant qu’étudiant en BUT MMI, Le Mans 66 m’a parlé sur plein d’aspects visuels et techniques. Déjà, l’image est super travaillée. Les lumières sont souvent naturelles, surtout pendant les scènes de course ou dans les garages. Ça donne un effet brut, authentique. Ensuite, les lignes de force sont super bien utilisées : la voiture, la route, le regard du pilote… tout t’emmène dans le mouvement. Chaque plan est pensé. Y’a aussi un super travail sur les transitions. Quand ça passe d’un moment calme à une course, tu le sens mais sans que ce soit brutal. Le montage est fluide, ça coule. Les couleurs sont aussi bien choisies, ça fait très vintage sans que ce soit kitsch. On sent que tout a été réfléchi. Même la bande-son est bien placée. Elle soutient sans jamais voler la vedette aux images. Pour moi, c’est un super exemple de mise en scène réussie.